À vide

Le choix de se mettre en mouvement.

Elle marche vers devant tant bien que mal, titubant un pas qui ne va nulle part, et parfois sur son chemin il y a un obstacle qui l’empêche d’aller plus loin.

C’est là, c’est l’endroit pour poser ses valises pour vivre le présent, s’y installer un peu, y faire des connaissances, avant de se remettre en mouvement.

C'est l'histoire de l'échec du beau monde, celle des perdants, de la décadence des promesses de l'époque de la réussite, du «toujours plus».

Un moment de vie d'une clowne errante qui garde l'espoir de ne pas prendre part à la norme, c'est «l'éloge de la fuite»...

À Vide, solo de clown(e) en errance, pour la rue, pour un public d’adultes.

« La société est un sous ensemble qui se regarde comme la société, les autres sont des minorités à qui la société demande de s'intégrer »
Miguel Benasayag

Comme le sentiment que...
...La croissance, le progrès, l'évolution et leurs belles promesses font d'euxmême la démonstration de leur obsolescence programmée.
Qu'un peu partout et puisque le gâteau n'est pas divisible à l'infini, des politiques viriles, sécuritaires, haineuses proposent des solutions radicales.
Qu'il faut avoir la niaque, si ce n'est la haine ou le mépris de l'autre, pour tenir le coup.
Qu'il ne faut surtout pas regarder en bas pour ne pas avoir le vertige.
Que ceux qui fuient ne sont pas ceux qui cherchent à venir chez nous, mais belle et bien ceux qui fuient.
Que l'on confond cause et conséquenceet que dans tout ce marasme certains ont définitivement fui, chuté, perdu.
C'est à eux que nous souhaitons rendre hommage.

On est cons
On n'est cons
On naît cons
alors on fait les beaux discours
on s'élève, on élève, on éduque
On fait ça pour son bien pour son rien pour son chien
On fait ça par amour ou par pitié
On fait ça à la va vite sans discuter
Garder l'air con c'est pas facile
alors on s'ferme on s'enferme on s'rend ferme
et puis une fois qu'on est bien dur, costaud coquéon prend ou on donne du pouvoir, selon les arrangements les évidencestu peux fermer les yeux le mépris ça se sent quand mêmetu peux dire ce que tu veux t'es et tu seras toujours ce qu'on attends de toi,la liberté quoi...

Texte issu d'une résidence d'écriture

Distribution : Alice Lezer
Auteurs et mise en scène : Alice Lezer et Aurélien Blandeau.
Durée : 45 min
Jauge : 150
Lieu : Une impasse, une cours, un angle, une placette, un endroit calme, sans passage.

Un mur en fond de scène franchissable de 4 mètres de haut minimum, sur lequel on peut escalader ou avoir la possibilité de planter des accroches pour le franchir (autonome pour les système d'accroche).
Espace de 6 X 5 minimum.
Si le spectacle joue de nuit : Utilisation des lampadaires de la ville/village et autorisation pour poser 3 points de feux en braseros.
Spectacle en extérieur, ou dans un lieu de type désaffecté, friche industrielle, avec une impasse, un recoin où l’on peut sentir l’enfermement, un lieu ou personne ne va.

Vous trouverez ici le dossier de présentation au format PDF.